En mai 2024, une enquête réalisée par BVA Xsight pour Hopso auprès de 1500 personnes a révélé des enseignements précieux sur la perception et les pratiques de solidarité en France.
Face à une montée de l’individualisme et à des défis économiques croissants, les Français continuent de valoriser la solidarité, bien qu’elle se manifeste principalement dans des cercles proches.
Voici un tour d’horizon des principaux résultats et enseignements de cette enquête.
Une solidarité centrée sur l'entourage proche
La solidarité, valeur essentielle pour les Français, se manifeste surtout au sein de leur cercle familial et amical. En effet, 93% des répondants déclarent que la solidarité est importante dans leur quotidien, dont 46% la considèrent “absolument primordiale”. Cela se traduit par des actions concrètes :
- Soutien financier et matériel : 76% des Français soutiennent financièrement leurs proches au moins occasionnellement, dont 34% régulièrement. De plus, 62% apportent une aide matérielle ou logistique de temps en temps, 20% le faisant souvent.
- Communication sur la solidarité : 60% abordent régulièrement le sujet de la solidarité avec leurs proches.
Une perception d'une société moins solidaire
Près de trois quarts des Français estiment que la société est moins solidaire qu’il y a dix ans. Seulement 10% pensent le contraire, tandis que 17% ne constatent pas de changement. Ce sentiment est particulièrement prononcé chez les plus jeunes, bien que ces derniers soient légèrement plus optimistes avec 20% des moins de 35 ans considérant que la solidarité a augmenté.
Un engagement associatif encore minoritaire
Bien que 39% des Français se déclarent engagés dans le milieu associatif, cet engagement reste minoritaire. Les jeunes (47%) et les parents (47%) sont plus enclins à s’impliquer. Toutefois, plusieurs obstacles freinent l’engagement associatif :
- Manque de temps : 32% des non-engagés citent le manque de temps comme principale raison de leur non-implication.
- Défiance envers les associations : 23% des non-engagés expriment un manque de confiance dans les associations.
Des attentes élevées vis-à-vis des institutions
Une majorité de Français déplore le manque d’engagement des institutions en matière de solidarité :
- État et entreprises : 62% critiquent l’État et 61% les entreprises pour leur manque d’implication solidaire.
- Éducation : Bien que moins sévères, 52% des Français estiment que l’école ne fait pas assez en matière de solidarité.
Une solidarité encouragée en milieu scolaire
Les Français soutiennent massivement l’idée d’intégrer des actions solidaires dans le milieu scolaire :
- Participation des enfants : 85% sont favorables à ce que les enfants participent à des actions solidaires collectives au sein de l’école.
- Sensibilisation par les associations : 78% approuvent une présence plus importante des associations dans les écoles pour sensibiliser les élèves.
- Engagement direct des enfants : 74% soutiennent l’idée d’impliquer concrètement les enfants dans des associations.
Le rôle des médias
Les médias traditionnels et les réseaux sociaux sont perçus de manière mitigée en termes de promotion de la solidarité :
- Médias traditionnels : 41% des Français jugent que les médias traditionnels jouent un rôle positif dans la promotion de la solidarité, tandis que 18% pensent le contraire.
- Réseaux sociaux : Leur rôle est perçu de manière plus critique avec 38% de jugements positifs contre 23% de négatifs.
Conclusion
Cette enquête souligne une forte valorisation de la solidarité parmi les Français, bien que celle-ci se manifeste principalement au sein des cercles proches. L’engagement associatif, bien que non négligeable, reste freiné par des contraintes de temps et une certaine défiance. Néanmoins, les Français montrent une volonté claire de promouvoir la solidarité dès le plus jeune âge en milieu scolaire, augurant peut-être une génération future plus engagée.
Hopso reste déterminé à soutenir les initiatives solidaires et à renforcer les liens entre les ONG et les Français.
Contacts
- Christelle Craplet, Directrice BVA Opinion : 06 14 93 08 38, christelle.craplet@bva-group.com
- Maud Belloir, Cheffe de groupe : 06 18 37 41 29, maud.belloir@bva-group.com